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Yves MERENS

HTV : 2024, une année magique !






Début janvier 2024, le HTV est toujours en reconstruction. Depuis six mois, le président Mathieu Perrymond, une poignée de nouveaux dirigeants, William Dumas comme manager général, Aurélie Dumas, quelques bénévoles, des passionnés ont relancé un club qui avait été à deux doigts de mourir une nouvelle fois.

Sauvé administrativement de la descente en Nationale 2 par un solide plan de relance, le HTV avait confié l’été précédent, son destin sportif à un enfant du pays en le sortant de sa retraite de coach. Jean-Louis Borg avait accepté de revenir aux affaires de son club de coeur.

Premier recrutement ? Un adjoint jeune et peu connu mais tellement sérieux et compétent, Gaëtan Etienne.


Deuxième étape, presque dans l’urgence et sans de gros moyens (!), bâtir un effectif et remettre en route une équipe. Quatre joueurs de l’exercice précédent sont conservés : Maxim Eugene, Camille Jean, Junior Ouattara et Cliff Colimon. Arrivent de tous les horizons, Théo Lefebvre, Nikola Knezevic, Arthur Simon, Thibault Daval-Braquet, Moses Greenwood, Quentin Losser et Enki Diarra-Gentes. Un sacré commando, hétéroclite mais composé de joueurs très revanchards et dotés d’un gros mental.

« Le maintien ! » est l’objectif final. Totalement assumé et pleinement admis par un club encore fissuré par les épreuves. « le maintien, le maintien, le maintien », la phrase résonne à tous les étages du HTV.

Des mots pour exorciser une tendance négative et que le prudent Jean-Louis Borg qui en a vu d’autres exige comme une façon de vivre. Ce qui ne l’empêche pas de travailler plus et mieux que tant d’autres pour mettre son club de coeur dans le droit chemin.


Des débuts étonnants


Le 1er janvier, c’est l’heure des voeux ! Du premier bilan à mi-parcours. Des premiers espoirs. Des premiers résultats surprenants mais tellement mérités. Des joueurs qui travaillent comme des damnés et renversent tout. D’un public qui se reprend à espérer et à rêver. De partenaires qui se disent qu’ils se sont lancés dans une belle aventure. Des collectivités locales qui constatent que le basket n’est pas un intrus dans la région, le département, la métropole et les deux villes.

18 journées sont déjà passées et le HTV à qui certains promettaient l’enfer est au sommet du classement de la poule B. 14 victoires, 4 défaites, le maintien n’est plus d’actualité !

Certains s’enflamment, Borg et ses joueurs gardent les pieds sur terre mais prennent conscience que leur travail et leur talent sont vraiment et logiquement récompensés.

Pour aller où ? Personne ne se pose ouvertement la question. Mais chacun dans son coin, rêve d’une (belle) réponse avec Staniulis et Baradji qui sont venus compléter l’effectif.

Le début d’année 2024 ramène tout le monde à un peu plus de modestie.

Une victoire contre le Pôle France qui ne veut pas dire grand chose tant l’opposition est faiblarde et un premier vrai coup d’arrêt à domicile contre Pont-de-Chéruy qui fait un peu tache (58-62). Un nouvel échec dans la salle hostile d’Avignon (71-73), le plan se complique. Les nerfs se tendent. Les premières grimaces remplacent les grands sourires. Le vent a-t-il tourné ?

Non, la tempête souffle pourtant encore contre Orchies au palais des sports, défaite 71-73. La place dans les cinq premiers qui donne accès à la poule haute est pratiquement acquise en compagnie de l’autre mammouth Saint-Vallier. Mais les coéquipiers de Maxim Eugene connaissent les premiers doutes.


Au sommet de la poule B


C’est à Feurs dans la Loire qu’ils vont se remettre à l’endroit. Une réaction de champions pour faire taire les premières critiques. Une prolongation arrachée dans les dernières secondes par Greenwood avant de faire parler la normalité contre un mal classé.

Contre Andrézieux en suivant, le match est engagé, compliqué, cadenassé, intense. La performance est à la hauteur des espérances, victoire 81-76. Le HTV est seul en tête !

A Mulhouse, chez Florian Pouaveyoun, c’est une nouvelle douche froide (63-74). Décidément rien n’est simple mais les autres perdent aussi dans ce marathon que personne n’écrase ou ne parvient à s’échapper.

A Lyon, la récitation est parfaite (102-59) avec un Arthur Simon de gala (22 points). Une fin de première partie en apothéose, une première place arrachée et un bilan qui permet d’aborder la seconde phase avec des statistiques positives (5 succès, 3 défaites).

Mathieu Perrymond tire un premier bilan . « La réponse de l’équipe et du staff a été parfaite. Le travail proposé et formidable est récompensé. Personne ne croyait en nous, on a donné des réponses. Ce HTV va s’inscrire dans une belle aventure ! »


La montée directe, un titre de champion


Deuxième challenge ? La montée directe ou les play-offs ?

Le HTV ne sait pas, ne connait pas ses limites mais pourquoi ne pas espérer approcher le rêve ? Tout est permis, rien n’est sûr. Mintogo a rejoint la troupe.

A Chartres, la victoire fuit les Varois qui passent à côté d’un exploit retentissant (64-68).

Contre Tarbes (87-73), la confiance revient. Greenwood et Losser ont régné sur les Pyrénéens. Et Knezevic a explosé les compteurs (27 points). Le HTV est toujours en haut à égalité avec Caen, Chartres et Avignon.

A Quimper, les Varois posent les barbelés et emportent la mise 67-56.

Il faut un autre scénario en mode défense pour écarter Loon (68-64) dans un palais de plus en plus bruyant et festif. « On a notre destin entre nos mains, avoue Théo Lefebvre qui a aussi enregistré l’arrivée de Cumberbatch. C’était compliqué mais on n’a pas paniqué et on a réussi à inverser la tendance. »

A Tours, contre une équipe historique du basket, le HTV lâche prise (77-84) en proposant une première mi-temps décevante. La réaction arrive trop tard. Avignon et Caen sont passés devant. Contre Chartres c’est le comble du suspense. Une victoire en fin de prolongation 71-69 qui veut dire tellement de choses tant elle est obtenue dans la difficulté. Et comme Avignon et Caen ont perdu dans le même temps, le soleil brille de nouveau sur le HTV. « Quel ascenseur émotionnel incroyable » avoue le président Perrymond. « Une soirée de dingues » complète Quentin Losser.

A Tarbes qui ne joue pas forcément la première place, le HTV tombe dans un piège. Une version basket corrida. Avec le ballon de la gagne dans les mains, Greenwood est contré au buzzer par Queta. Défaite rageante (61-62).

Arrive alors Quimper au palais enfin bien garni. Un duel entre lions ! Un succès 74-73 qui pèse des tonnes et une première place avec Caen toujours d’actualité.

Il reste à aller à Loon. Objectif Loon avions nous titré ! Le HTV s’y offre un futur en gagnant 70 - 64 avec un grand Lefebvre à la baguette et toute une équipe très concernée. Dans les vestiaires Borg et ses joueurs apprennent que Caen a perdu à Quimper. Il ne reste plus qu’une étape pour accrocher le graal.

Devant 4500 supporters, dans une fièvre indescriptible, dans le palais des grands Hommes, le HTV mate Tours 92-77 pour ce qui reste la plus belle soirée de l’année. Eugene (19) et Losser (21) ont embarqué tous leurs copains dans la plus belle des sarabandes.

La montée directe en pro B est offerte. Le HTV est champion de France de Nationale 1. Une belle ligne au palmarès. Quel exploit pour une équipe qui ne visait que le maintien et avait fixé comme objectif une remontée dans le monde professionnel en trois ou quatre ans !


Cruels débuts en Pro B


Durant l’été 2024, le HTV redécouvre les exigences de la Ligne Nationale de Basket (LNB). Un cahier des charges XXL. Un autre monde.

L’apprentissage à vitesse grand V continue.

Un budget est à prospecter. Une autre équipe à construire. Le temps presse. La Pro B ne fait aucun cadeau.

Borg, élu coach de l’année par ses pairs, garde 6 joueurs. Eugene, Lefebvre, Losser, Greenwood, Knezevic et Ouattara.

Arrivent Keïta, Nweke, Botuli, Bordes, Cleary et Pouaveyoun.

le HTV recrute aussi une équipe Espoirs et la confie à Agnès Borg la soeur de Jean-Louis et Antonia Martinez.

Dans les bureaux, le président Perrymond a obtenu le feu vert notamment économique du conseil supérieur de gestion pour jouer à ce niveau.

Les matches amicaux sont autant de belles promesses avec des succès contre Antibes, Fos ou Pau-Orthez…

Le début de saison est pourtant raté par une équipe qui ne parvient pas à additionner ses talents.

Cinq matches (contre Rouen, à Aix-Maurienne, contre Poitiers, à Caen, contre Saint-Chamond), cinq défaites, une mini-catastrophe.

Kayem Cleary est handicapé par une blessure. Ike Nweke ne trouve jamais la recette. Noé Botuli déçoit et ne parvient pas à relayer un Maxim Eugene blessé qui manque tout le début du championnat. Junior Ouattara est lui aussi gêné par des soucis musculaires. Mathis Keïta n’a pas toute la confiance des anciens, Matéo Bordes découvre l’exigence Borg … il faut attendre la 6ème journée pour assister au premier succès contre Denain (89-85). Le clic ? Probablement.

La suite va être nettement meilleure. Une victoire en coupe de France contre des voisins antibois déguisés en fantômes. La première victoire à l’extérieure contre Nantes (73-69). Un nouvel échec (65-78) contre une grosse équipe d’Orléans, le HTV est au niveau. Jamais totalement dominé. Manque l’étincelle. Le clin d’oeil du destin.


Moore change tout


Un beau rendez-vous contre Châlons-Reims (81-79). Sackey est arrivé. Moore ne va pas tarder ! Et cela va faire du bruit… et des points.

A Gries, contre l’ASA, encore une victoire (74-69) malheureusement ternie par une défaite à la maison contre le vrai Antibes (64-76) du bon Eïto.

Boulazac fait doute un peu plus le HTV encore à la maison (74-93). Borg s’inquiète. « Nous avons perdu nos repères ! » Le Mans vient sortir le HTV de la coupe de France. C’est la série noire.

Roanne enfonce un peu plus le clou dans le Var (73-90).

Heureusement le HTV se ressaisit contre Chartres (90-62) quand Hamady N’Diaye (2m13) arrive. Une superbe victoire sur le parquet de Pau-Orthez (76-72) donne un peu d’air avant d’encaisser une défaite logique à Blois (94-60).

Il reste à terminer l’année en fanfare. Contre le voisin Fos, c’est fait avec la manière (84-80). Avant de terminer l’année en queue de poisson (de poison) à Evreux sur une dernière action plus que litigieuse et une défaite (71-72) qui avait un goût de victoire deux secondes plus tôt ! Réclamation, l’affaire est en cours.


Voilà donc le HTV installé à une très correcte 14ème place, qui a surtout réussi à inverser une tendance très négative (5 défaites).


Voilà le bilan d’une année 2024 très belle et presque inespérée. Une année de grandes joies, de belles rencontres, d’une fierté retrouvée et d’un public de retour.

Une année qui redonne au HTV ses lettres de noblesse et une place qu’il n’aurait jamais dû perdre.

Une année qui appelle à transformer d’autres rêves en de belles réalités…


Bonne année à tous! On se retrouve le 10 janvier pour attaquer 2025 ensemble




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