Franchement quand vous revenez d’un long déplacement après une raclée, vous vous posez des questions mais vous avez vite des réponses tellement c’est évident !
Quand vous analysez un match à l’extérieur après une victoire, vous ne pensez qu’à savourer. La fatigue est vite oubliée. C’est arrivé 8 fois en 13 déplacements lors de la poule initiale (à Boulogne, à Orchies, à Andrézieux, à Lyon, au Havre, à Besançon, au Pôle France et à Feurs).
Puis il y a eu ce premier rendez-vous de la poule haute, dans la salle de Chartres, un vrai prétendant à la montée en Pro B. Et une défaite de 4 points (64-68).
Le genre de résultat qui fait mal aux têtes quand vous êtes de vrais compétiteurs et que les résultats d’une belle saison vous donnent le droit d’avoir de l’ambition.
Surtout après un scénario qui paraissait tellement cohérent jusqu’à quelques minutes du coup de sifflet final.
8 points d’avance à 8 minutes de la fin, le HTV était lancé sur de bons rails. Les attitudes étaient parfaites. Les consignes respectées. La volonté de réaliser un gros coup, évidente.
La peur de gagner si chère aux joueurs de tennis qui n’arrivent pas à conclure sur quelques balles de match est-elle la véritable raison d’une fin de match manquée ? Le manque d’expérience d’un effectif jeune, un autre paramètre ?
C’est une théorie réservée aux amateurs ou aux observateurs qui manquent d’un vrai sens de l’observation et d’une analyse fine !
« La vérité dit Jean-Louis Borg, c’est qu’avec les pépins, les blessures, un budget limité par rapport à d’autres, etc… nous manquons de rotations et que les 6 ou 7 joueurs qui se partagent la majorité du temps de jeu sont rincés quand ils affrontent des équipes qui jouent avec 10 ou 11 éléments majeurs et interchangeables ! On a fait un parcours extraordinaire mais on est sur un fil. Heureusement que l’état d’esprit est impeccable et nous jouerons donc tous les coups à fond. »
Les corps sont peut-être meurtris mais les têtes sont lucides. Et les volontés intactes. Prêtes à soulever des montagnes, le Faron et le Coudon avec !
Contre Tarbes, un club sur la même ligne au classement, le face à face est déjà capital.
Les Pyrénéens restent sur une défaite en déplacement à Caen (85-74). Ils se déplacent encore mais ont eu deux jours de récupération de plus puisqu’ils ont joué jeudi soir.
Mystère du calendrier !
Quentin Losser les attend avec impatience. Auteur d’un match XXL à Chartres, l’intérieur varois continuent d’afficher un comportement de leader et de valeur sûre.
« C’est bien de rejouer vite après une défaite. Cela évite de gamberger. Il faut vite se remettre dans le bain et moi j’aime ça. Mes coéquipiers aussi, je peux l’assurer. A Chartres, on a perdu 26 ballons, voilà la vraie explication. Si on réduit ce gâchis, on pourra envisager d’autres victoires. Et puis avec -4, on conserve nos chances pour le retour si on est égalité. Ce que je retiens de ce premier déplacement, c’est qu’on a le niveau. Donc on est dans une période assez frustrante mais quelque part rassurante. Personnellement, même si je n’aime pas ce terme dans un sport collectif, je suis content de mes performances. Jean-Louis (Borg) m’a demandé d’être efficace des deux côtés du terrain et je fais tout pour lui rendre cette confiance. Vous allez voir, contre Tarbes on va bien réagir ! »
Fatigue ou pas, finalement les joueurs sont heureux de fouler très vite le parquet. Ils savent où ils vont, ils connaissent tout par cœur après des mois de travail. Ils mettent simplement beaucoup d’application à intégrer le nouveau venu Igor Mintogo qui a montré de belles promesses dans un nouvel environnement.
Théo Lefebvre confirme . «On est frustrés car on passe à côté d’une grosse performance. Mais on repart à la guerre sans état d’âme. Je n’ai aucun doute sur le pouvoir de réaction de notre équipe. A domicile, on n’a pas le choix, il faut tout gagner pour espérer. On sait que Tarbes est dangereux et il faudra défendre le plomb pour se mettre à l’abri. »
Les termes, les mots, les attitudes sont là. Quentin Losser et Théo Lefebvre résument parfaitement l’état d’esprit de cette équipe du HTV qui ne s’interdit rien mais qui est bien consciente que rien n’est facile à aller chercher.
C’est ce qui fait l’essence du sport de haut niveau. Et cette poule haute est vraiment intéressante, spectaculaire et pas sil loin que ça de la Pro B, l’étage au-dessus.
Le Palais des Sports de Toulon pourrait encore en avoir la confirmation ce mardi soir. Et la fête serait d’autant plus belle si les supporters se déplaçaient en masse !
Ces joueurs méritent un environnement joyeux, festif pour tracer leur route. Mobilisation générale !
Borg plus motivé que jamais !
S’il y en a un qui est rentré de Chartres encore plus motivé qu’avant et malgré les aléas de la défaite, c’est bien le coach Jean-Louis Borg.
« Le calendrier est infernal. 10 matches et 35 jours, des déplacements dans toute la France, c’est compliqué d’être toujours à 200%. Tarbes a eu deux jours de plus pour récupérer. C’est plus qu’un détail dans une compétition tellement exigeante. Notre jeu est basé sur le physique, la défense, le collectif. A Chartres, l’engagement était bon, je n’ai pas de reproches à faire là-dessus. Mais on a perdu trop de balles, on a remis en vie une équipe qui ne trouvait pas toujours les solutions à des problèmes qu’on leur posait. C’est ça qui me fait râler. Maintenant on va se heurter à une autre problématique. Affronter une équipe qui canarde à 3 points avec réussite. Il faut s’adapter et être très concentrés sur d’autres missions pour les contrarier et les empêcher de jouer sur leurs points forts. Ensemble, on va tenter de relever ces challenges. Ensemble, on va essayer de continuer à écrire une belle histoire. Ensemble et j’espère que le public viendra nous aider. »
Un appel qui mériterait d’être entendu.
Les rencontres
HTV - Tarbes
Andrézieux - Chartres
Avignon - Tours
Caen - Loon
Saint-Vallier - Quimper
Le classement
1 - Chartres 6 victoires - 3 défaites
2 - Caen 5-4
3 - HTV 5-4
4 - Quimper 5-4
5 - Avignon 5-4
6 - Tarbes 5-4
7 - Andrézieux 4-5
8 - Tours 4-5
9 - Loon 3-6
10 - Saint-Vallier 3-6
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