A Evreux (salle Jean-Fourré) , Evreux bat HTV 72 à 71 (mi-temps 37-35)
18-16 , 19-19, 14-17, 21-19
1800 spectateurs - Arbitres : MM. Boury, Cartigny et Milliot-Lopez
Evreux : Radnic (8), Levarity (9), Day (6), Fofana (8), Okafor (14), Da Silva (17), Tanghe (10), Ghezala (0), Eboh (0),
25 tirs réussis sur 57 tentés dont 8 sur 23 à trois points - 14 lancers francs réussis sur 18 tentés - 45 rebonds (Levarity 15) - 21 passes décisives (Da Silva 7) - 4 interceptions - 18 balles perdues - 22 fautes personnelles
Coach : Marc Namura assisté de Dinis Amaral
HTV : Eugène (3), Moore (17), Lefebvre (7), Greenwood (7), Losser (8), Knezevic (13), Keïta (2), Sackey (0), Pouaveyoun (2), N’Diaye (0), Bordes (12)
22 tirs réussis sur 63 tentés dont 12 sur 31 à trois points - 15 lancers francs réussis sur 18 tentés - 29 rebonds (Losser 7) - 21 passes décisives (Lefebvre 4) - 8 interceptions - 10 balles perdues - 21 fautes personnelles
Coach : Jean-Louis Borg assisté de Gaëtan Etienne
Entre l’euphorie d’une magnifique et précieuse victoire à domicile contre Fos et la détresse à la suite d’une cruelle défaite à Evreux, c’est une histoire de quelques points… et de quelques coups de sifflet ! Notamment le dernier, celui de la contestation. Même les Normands n’y croyaient plus ! Ni les joueurs, ni une salle tétanisée par la déception.
+ 4 un vendredi, - 1 une semaine plus tard. La leçon est terrible car elle peut s’expliquer mais n’est pas franchement méritée.
Comment ne pas pester contre ces dernières secondes alors que le HTV a renversé la table et mène enfin d’un point à la suite d’un missile à trois points de l’inévitable Zeke Moore ? L’enfer parait s'être éloigné alors que l’affaire était bien mal engagée. Mo Greenwood a enfin ramené les siens à égalité sur un tir longue distance (66-66). Losser a limité la casse (69-68) quand l’Américain pense offrir le paradis (71-70).
Il reste une remise en jeu devant le banc de coach Borg et une poignée de secondes à jouer. Da Silva met un temps fou à rentrer la balle devant une défense organisée et agressive. En se retournant et n’importe comment Okafor envoie une « saucisse » qui ne trouve bien évidemment pas la cible… mais à l’opposé les mains du gobeur de rebonds Levarity qui conclue d’une claquette. Avant le buzzer ? Un joueur touche-t-il le cercle, ce qui est interdit ? Les arbitres se réunissent et accordent ce pain béni. Le HTV est k.o. et furieux au point de déposer une réclamation après l’appel à la vidéo. Un appel qui sera probablement autant entendu que la longévité probable du gouvernement Bayrou !!!
Faut-il ne retenir que la fin de ce suspense insoutenable ? Peut-être, elle est tellement cruelle.
Toute la soirée a pourtant été torride tant les deux équipes n’ont jamais réussi à dessiner un vrai break. Entre beaux moments et imperfections inhabituelles voire oublis des consignes.
Evreux a pris le meilleur départ mais le HTV n’a vraiment rien lâché. Coach Borg a tenté d’utiliser toutes ses cartouches au point de changer complètement son cinq au bout de quelques minutes. Tous les joueurs sont investis et en fin de premier quart temps, c’est le jeune Matéo Bordes qui ramène son équipe dans les clous à la suite de quelques tirs soyeux dont il a le secret. Et qui va proposer son meilleur match de la saison.
L’adresse générale est pourtant déjà en berne et quelques questions se posent autour du domaine des rebonds. Comme une prémonition.
Zeke Moore est de son côté étrangement inefficace voire absent ou peu servi. Muet comme une carpe. Et il faudra attendre la 15ème minute pour que le pistolero dégaine enfin. Juste avant la mi-temps le HTV passe encore devant au tableau d’affichage (35-34). Tout est compliqué. Tout est contesté. Tout est en mode diesel et jamais le moteur varois ne s’emballe pour mettre à la raison une équipe d’Evreux pourtant dans le doute et parfois fébrile.
Son meneur américain E.J. Day bégaye. Heureusement Da Silva (17 points au final) joue les chefs et pourtant la rencontre n’a pas lieu du côté des Gorges de Pennafort !
Les aigles du début de saison, Losser, Greenwood et Pouaveyoun souffrent. Maxim Eugene ne trouve pas la cible. Lefebvre, Knezevic, Bordes, Keïta limitent la casse. Le mystère reste entier pour N’Diaye et Sackey qui rendent une copie blanche.
Dans cette partie qui ressemble plus à un brouillon qu’à autre chose mais qui n’est pas dénuée d’intensité, de beaucoup d’agressivité et d’engagement, c’est Quentin Losser qui paye la première note en récoltant sa troisième faute très (trop) tôt juste après la mi-temps.
Cela déstabilise-t-il une équipe à la recherche d’un brin de confiance ? Cela galvanise-t-il les joueurs de Namura en quête d’identité après tant d’échecs ? La réponse est probablement en équilibre dans les deux questions. Toujours est-il qu’Evreux tente une échappée (47-39) que Bordes et Knezevic vont effacer avec brio sans perdre de temps ni douter.
L’adresse inquiète toujours. La différence aux rebonds s’accentue. Le chiffre à la fin sera stratosphérique (45 à 29). Ce qu’il ne va pas pouvoir chercher en haut, le HTV va tenter de le trouver en bas au bout de quelques systèmes… avant de finir puni dans le ciel.
Ce HTV a de la moelle, des ressources, de la fierté, on le savait déjà. Malgré tous les défauts d’un soir, il est toujours là, dans les roues normandes, prêt à bondir sur la moindre ouverture.
Le début du dernier quart temps inquiète beaucoup. Un long passage à vide fait craindre le pire. Le ballon ne rentre plus dans le cercle et il faut plus de six minutes pour passer de 52 à 57 points. Une misère. Evreux de son côté a fait monter le curseur à 64 porté par sa salle enfin aux anges après tant de disettes.
Mais il y a de vrais guerriers au HTV. On connaissait Greenwood, Losser et Knezevic. Ils répondent présents au meilleur des moments. Et le magicien Moore sort de sa boite comme un diable. L’exploit est là, à portée de main. Coach Borg dicte la dernière partition. Lefebvre et ses copains récitent d’une même voix après tant de ratures.
D’un dernier missile, Zeke Moore dessine ce que l’on croit être l’apothéose.
Avant que le ciel ne tombe sur les têtes de tous les Varois. Comme une injustice. Comme une interrogation. Comme un sentiment plutôt malsain.
Un trou normand, un petit verre de calva qui facilite d’ordinaire la digestion. Là c’est tout le contraire…
La 18ème journée
Evreux - HTV 72 - 71
Blois - Antibes 98 - 87
Denain - Roanne 75 - 80
Chartres - ASA 70 - 108
Fos - Caen 73 - 79
Châlons-Reims - Nantes 89 - 78
Orléans - Poitiers 86 - 72
Saint-Chamond - Aix-Maurienne 94 - 89
Vichy - Rouen 67 - 90
Pau-Orthez - Boulazac 89 - 87
Le classement
1 - Boulazac (14-4)
2 - Orléans (14-4)
3 -Blois (13-5)
4 - Roanne (13-5)
5 - Aix-Maurienne (12-6)
6 - Caen (11-7)
7 - Poitiers (10-8)
8 -Antibes (10-8)
9 - Rouen (10-8)
10 - ASA (9-9)
11 - Saint-Chamond (9-9)
12 - Pau-Orthez (9-9)
13 - Denain (8-10)
14 - HTV (7-11)
15 - Fos (6-12)
16 - Evreux (6-12)
17 - Châlons-Reims (6-12)
18 - Vichy (6-12)
19 - Nantes (4-14)
20 - Chartres (3-15)
Journée 19 - vendredi 10 janvier
HTV - Vichy
Poitiers - Chartres
Roanne - Fos
Aix-Maurienne - Pau-Orthez
Nantes - Denain
Saint-Chamond - Evreux
Caen - ASA
Antibes - Châlons-Reims
Boulazac - Blois
Roeun - Orléans
Je crains que vous ayez raison pour le résultat de la réclamation. De ma vie, je n'ai jamais vu la Ligue déjuger ces 3 arbitres!!!