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Yves MERENS

Jean-Louis Borg toujours à fond !





A la fin d’une très longue première partie de saison (26 matches), Jean-Louis Borg est un coach heureux. Presque satisfait. Presque, car le perfectionniste qu’il est veut toujours aller plus haut et plus loin. Comme tous les grands compétiteurs. Et parce qu’il sait aussi que l’on ne fait pas un bilan avant la fin. Juste quelques constatations ou quelques évaluations.

Et là, le curseur est monté très haut.


« Je le dis souvent, notre première urgence était de maintenir le club dans des eaux plus calmes après une année dernière très compliquée. Incontestablement cette première phase est plus que réussie. L’inquiétude a laissé la place à un peu plus d’ambition même si je connais la difficulté des problèmes qui nous sont posés désormais. Nous avons gagné le droit d’être considérés comme une bonne surprise, d’être respectés par les adversaires. Les joueurs et le staff sont récompensés d’un investissement total. »


Pour en arriver là, le coach a été d’une intransigeance totale. Il a réclamé et exigé des attitudes très professionnelles. Il a imposé une façon de vivre sans le moindre relâchement.

Deux preuves pour donner du poids à cette aventure. Il a exigé de reprendre l’entraînement dès le 1er août longtemps avant les autres clubs toujours en vacances d’été.

Et lors des trois dernières semaines de trêve, il n’a laissé personne partir pour faire un break voulant garder un oeil sur tout l’effectif et dosant simplement des séances de travail qui réclament tant d’attention et de justesse.


« C’est le prix à payer si on veut aller encore plus haut. L’investissement est notre base, notre planche de salut. Tout comme la défense est notre ADN. Nous sommes les plus efficaces dans ce secteur, les deux poules confondues et j’ai la conviction depuis longtemps que cela nous ouvre des horizons. C’est un passage obligé à mes yeux. »


Petit à petit, semaine après semaine, victoire après victoire, Jean-Louis Borg a laissé échapper quelques sourires. S’est laissé aller à quelques plaisanteries pour détendre l’atmosphère. Les joueurs ont appris à connaitre un coach qui fait l’unanimité et à comprendre que tout le monde y trouvait son compte. Chaque rencontre, chaque confidence le confirme. Ils savent où sont les limites, ce qu’ils peuvent faire et ne pas faire.

De toutes façons le naturel revient vite au galop. Le sérieux, la conviction, la rigueur ne sont jamais loin.


Pendant la trêve, au Golf Hôtel, l’équipe première est venue partager un stage avec les jeunes du club. Sous le charme des « pros », de grands yeux ont brillé. Tout le groupe s’est investi pour partager la séance, montrer l’exemple et transmettre. Comme des Pères Noël devant des enfants.

Borg observait cette vie de basket avec un peu de recul. Et puis lors d’une petite opposition entre les jeunes pousses, il est intervenu pour corriger quelques défauts. Avec la même spontanéité que pour ses joueurs adultes, avec les mêmes intonations, avec la même force de caractère ! Il y’a quelques minots qui ont gagné plusieurs semaines dans leur longue route de l’apprentissage !!!


- Coach, les objectifs du club ont-ils changé ?


« Dire le contraire serait déplacé puisque le maintien a été très vite assuré. Maintenant, rien n’est fait pour la suite. On part sur la poule haute où neuf équipes avec nous peuvent prétendre au titre. Il y en a au moins la moitié qui n’ont pas caché que la montée était leur priorité et ils sont bien armés pour cela. Donc on va toucher l’excellence mais on va prendre les matches un par un en étant le plus sérieux possible. Et si l’on ne termine pas premier, on sait qu’il y a derrière une série de play-off qui donne un deuxième ticket pour la Pro B. »


- Une satisfaction, un moment clé de ce début de saison ?


« Pas simplement un résultat, un geste, une action. Plutôt les joies partagées après toutes les victoires. La complicité et l’échange que le groupe a su créer. La volonté extrême de travailler les uns pour les autres, les uns avec les autres. Et le climat de ces moments forts avec nos supporters. »


- Un regret ?


« Non et je suis sincère. Il était difficile de faire mieux et personne ne nous attendait à ce niveau. On a tellement travaillé que je ne peux mettre aucun bémol sur ces mois passés ensemble. »


- La fréquentation du Palais des sports ?


« On avait des choses à prouver et on l’a fait. Maintenant je souhaite que le public le comprenne, le reconnaisse et qu’ils soit de plus en plus nombreux à recréer une ambiance basket. Chapeau à ceux qui sont là mais que d’autres viennent. Les autres clubs ont plus de soutien populaire que nous. Il faut que l’on arrive à convaincre que le spectacle HTV est un bon investissement à partager ! »


- Le club change ?


« Il évolue. Un nouveau président, Mathieu Perrymond qui travaille énormément et qui est très investi pour stabiliser et faire grandir le club à tous les niveaux. Des dirigeants, un staff… et je sais que les gamins sont bien accompagnés. Je pense que le club veut vraiment bien se structurer pour retrouver un niveau dans de bonnes conditions. Ne plus être fragile. Il y a beaucoup de cohérence entre les paroles et les actes. L’exigence du haut niveau l’impose.»


- La pression ?


« Pour moi c’est naturel car je ne sais pas faire les choses à moitié. En répondant positivement à la proposition du HTV, je savais bien ce qui m’attendait. Mais je cherchais probablement cette adrénaline. Je me l’impose donc, je la demande aussi pour les autres mais notre salut passe par là. Notre travail ne regarde que nous. Après il y a des choses qu’on ne maitrise pas : la qualité de l’adversaire, la réussite, les blessures, quelques coups de sifflet… C’est ce qui fait le charme de notre activité. »


- Le retour sur un banc ?


« Les générations changent, je prends de l’âge (!) mais le métier reste le même ! C’est au coach de fédérer, de s’adapter, de faire passer des messages. Mais à la fin, la problématique reste la même : gagner des matches, animer une équipe, faire des choix. Franchement, j’ai un groupe à l’écoute et travailler avec ces garçons est un vrai bonheur. Car la notion de collectif passe largement avant l’individuel. »


- Le futur de Jean-Louis Borg ?


« Le match de samedi à Chartres ! »



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