Grand frais sur le HTV !













Q1 | Q2 | Q3 | Q4 | PRL | ||
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Hyères-Toulon | 18 | 20 | 21 | 20 | - | |
Saint-Chamond-Andrezieux | 25 | 30 | 28 | 16 | - |

Nouvelle défaite pour le HTV face à Saint-Chamond (99-81). La défense, pilier de l'identité varoise, a flanché face à une équipe expérimentée. Borg appelle à une réaction collective, alors que le retour de Maxim Eugène est attendu pour redresser la barre.
Troisième match au palais et troisième défaite pour le HTV. Après Rouen et Poitiers, Saint-Chamond est venu climatiser la salle varoise. Presque sans l’ombre d’un doute. Comme une évidence et souligner qu’il existe un grand écart entre une équipe bien installée dans la division, expérimentée, équilibrée et riche d’un budget conséquent et une autre qui redécouvre le haut niveau et qui fait (pour le moment) avec les moyens du bord.
Avec des joueurs qui tardent à montrer toutes leurs qualités et qui ne récitent pas encore un basket collectif tant en attaque qu’en défense réclamé par coach Borg.
Encaisser encore 99 points à domicile alors que la philosophie affichée est clairement l’abnégation, la solidarité, le don de soi, le partage et la solidité a quelque chose d’irréel.
La faute néanmoins à une belle équipe de Saint-Chamond, bien en place, sûre de sa force et d’une belle adresse ce qui en basket n’est jamais un défaut. « On a envoyé un message, reconnait leur coach mais la route est tellement longue dans cette division. On a fait les choses dans l’ordre avec sérieux et sans s’affoler et il le fallait pour contenir un HTV qui, à mes yeux, a beaucoup de qualités et qui est dirigé par un grand coach. »
Jean-Louis Borg ne cherchait pas d’excuse. « La vérité nous saute aux yeux et nous mesurons tout le travail et les progrès qui nous restent à accomplir. Peut-être que le message n’est pas encore compris par tous les joueurs. Je reste persuadé que si nous ne retrouvons pas une solidité défensive nous ne pouvons pas prétendre à mieux. 99 points encaissés à la maison, ce n’est pas acceptable. »
Un adversaire de qualité, une équipe qui se cherche, faut-il aussi rajouter à ce froid constat quelques coups de sifflet pour le moins déplacés ? Le trio arbitral n’a fait aucun cadeaux au petit Poucet mais c’est souvent le cas. Coller deux fautes à Greenwood dans les premières minutes, une troisième (offensive) avant la mi-temps et vous décapitez une équipe qui n’avait pas besoin de ça. Transformer quelques fautes personnelles en fautes antisportives et vous augmentez encore les difficultés ! Et s’installe un climat malsain qui pollue une rencontre qui ne demandait qu’à bien se tenir.
Cela ne doit pas résumer l’ampleur de la défaite mais en donner une partie de l’explication. Les arbitres ne sont pour rien dans une adresse extérieure qui ne fait plus peur et qui permet aux défenses adverses de se resserrer. Dans un déficit au lancers francs ((12/20) qui ne pardonne pas à ce niveau d’exigence. Dans cette difficulté à simplement remonter quelques ballons et effectuer proprement quelques remises en jeu. Dans ces rebonds qui existent mathématiquement mais qui ne sont pas assez propres pour démarrer d’autres actions…
La mayonnaise n’a pas pris ! Ce n’est pas faute de travailler beaucoup mais l’alchimie d’une équipe est une mécanique de précision. Coach Borg va trouver les solutions c’est certain mais il a besoin de temps pour convaincre ses troupes.
Il peut s’appuyer sur quelques symboles comme Quentin Losser qui tire son épingle du jeu avec détermination, force et courage pour secouer un cocotier bien secoué dans les vents contraires.
Il va bientôt retrouver son capitaine Maxim Eugène dont l’absence est d’une importance sans nom tellement il occupe une place importante dans tout le quotidien du HTV.
Le HTV est touché mais loin d’être coulé. Le marathon est encore très long et la roue finira bien par tourner. En s’appuyant sur les valeurs du coin (!), tous les espoirs sont permis. Et entendre les réactions d’un public qui n’a jamais lâcher son équipe jusqu’au dernier coup de sifflet montre bien que l’équipe n’est pas seule dans la tourmente.

La plume d’Yves Mérens. Journaliste sportif pendant 40 ans (Var Matin, Nice Matin, La Dépêche du Midi, L’Equipe), il a suivi tous les grands événements du sport mondial. Reconnu pour sa connaissance du basket, il a été de nombreuses années le responsable de la rubrique avant de rejoindre le club comme dirigeant et mettre sa passion au service de la riche actualité et de la belle histoire du HTV.