HTV : des bulles de champagne !

Au lendemain de cette belle victoire contre Châlons-Reims, il n’est pas interdit de faire sauter quelques bouchons de champagne !

Pour fêter et souligner un succès qui vaut son pesant d’or… et des points au classement (16ème).

Pour redonner des sourires à une équipe qui travaillait sans relâche mais qui ne trouvait pas sa récompense.

Pour conforter le président Mathieu Perrymond et les dirigeants dans leur quête d’une vérité et leur assurer qu’il y a un vrai avenir et un potentiel intéressant autour d’un ballon orange dans ce coin du Var pour qui tout n’est pas ovale !

Pour assurer que la cellule de recrutement autour de William Dumas parvient à faire des miracles avec un budget réduit.

Pour souligner enfin que coach Borg et Gaëtan Etienne son adjoint sont dans le vrai quand ils poussent le niveau d’exigence, de sérieux et d’investissement à ce point !

Oui le HTV s’est offert un grand moment de bonheur dans une salle très correctement garnie (1700 supporters). Dans une ambiance très sympa où les enfants, venus fêter Halloween, n’ont pas été les derniers à faire monter les décibels. Bravo à eux.

Oui le HTV que l’on aime est de retour. Celui qui se bat sur tous les ballons. Celui qui ferme sa boutique à double tour. Celui qui cultive la solidarité comme personne. Celui qui lutte dans tous les coins du parquet et se jette sur le plus petit des ballons lâchés par l’adversaire. Mais aussi celui qui s’applique à tirer le maximum de son potentiel et s’organise pour gommer ses imperfections et quelques travers.

Une preuve de tout ça ? Au moment où Châlons-Reims s’installe dans son confort et ses certitudes et fait grimper la marque en sa faveur (+11), Jean-Louis Borg après avoir tout essayé, propose une « vieille zone » sortie d’un livre d’histoire comme le basket moderne n’en fait plus ! Il fallait observer le regard du dernier arrivé, le Canadien Daniel Sackey pour comprendre que le sorcier était allé chercher très loin dans la boite aux souvenirs pour inverser la tendance !

Les hommes de Vincent Dumestre (un élève de Borg à Dijon) sont perturbés. Ils sont préparés à ce genre de piège mais ils mettent du temps à trouver quelques réponses. Exactement ce que souhaitaient les Varois qui effacent leur déficit et passent enfin devant dans le 3ème quart temps.

HTV - Châlons-Reims c’est aussi l’histoire d’une équipe qui a additionné ses forces et gommé quelques imperfections. En attendant de trouver un remplaçant à Kaiyem Cleary (arrêté) et à Nweke parti en Espagne.

En s’appuyant sur la base de l’année dernière (Lefebvre, Knezevic, Losser, Greenwood, Eugène et Ouattara) avant d’inviter les « nouveaux » à entrer dans la danse.

Le petit meneur de poche canadien Daniel Sackey a montré qu’il pouvait apporter autre chose. Une explosivité, une créativité, une vivacité… et une belle attitude défensive. Florian Pouaveyoun a été le joueur utile et tellement précieux dans de nombreux bons coups. Matéo Bordes a confirmé que les espoirs placés sur son cursus étaient une excellente idée. Seul Mathis Keïta semble un peu en retrait dans cette nouvelle formule mais on connait trop le talent et l’expérience du garçon pour ne pas croire que la roue va vite tourner en sa faveur.

Un premier quart temps compliqué comme s’il en fallait toujours un cette saison ( 16-24 ). Un retour rassurant ( 34-38 à la mi-temps).

Un score qui évolue enfin dans le bon sens dans le troisième quart temps (26-15).

Et puis une fin crispante. La peur de gagner que connaissent parfois les tennismen avant de conclure. Un peu de fatigue aussi après une telle débauche d’énergie. Et aussi le talent de visiteurs ne baissant pas les bras à l’image d’un Javon Masters (19 points) portant bien son nom et gérant toute une fin de match avec ses quatre fautes au compteur sans être éliminé par un arbitrage pourtant très « siffleur » dans les deux sens !

Alors dans ces moments cruciaux, il faut aller chercher d’autres qualités. Le don de soi, le partage, la communication, le courage… Une marque de fabrique de ce HTV new-look. Une marque de fabrique que l’on pensait obsolète voire dépassée en accédant à la Pro B et au monde professionnel. Une marque de fabrique qui a pourtant son extrême importance quand la tempête souffle et qu’il faut ramener le navire à bon port.

Impossible de passer sous silence le rôle primordial du capitaine Maxim Eugène de retour après une parenthèse de trois mois pour cause d’accident domestique. Concentré et appliqué, il a d’abord été freiné par le trio arbitral lui reprochant son engagement défensif. Préservé, il est ensuite revenu aux affaires pour colmater les brèches, montrer l’exemple et exhorter ses copains à en faire un peu plus. A ses talents de « spécialiste du bleu de chauffe », il a ajouté avec élégance une adresse retrouvée et tellement précieuse dans les moments chauds. On retiendra aussi un rebond offensif arraché d’une claquette rageuse au milieu de tous les grands… et on n’oubliera pas cette vilaine « saucisse » qu’il a balancé dans le money-time comme pour souligner dans un clin d’oeil sans conséquence qu’il restait humain !!!

Voilà l’histoire de ce beau chapitre refermé. Losser, le meilleur joueur du début de saison. Greenwood le symbole du renouveau à l’adresse soyeuse et aux rebonds costauds. Knezevic l’attaquant qui se sacrifie en défense, Lefebvre de nouveau à la tête de l’orchestre avec sa baguette magique, Ouattara le combattant parfois jusqu’au sacrifice… les « anciens », les « nouveaux » ont prouvé que la famille existe. Et qu’il faudra compter sur elle pour exister dans cette Pro B tellement énorme et excitante.

Merci la Team.

Jean-Louis Borg : « sans s’affoler ! »

« Le HTV a gagné et c’est bien là l’essentiel. Est-ce qu’il va mieux ? Dans son envie, dans sa volonté, dans son courage, dans son abnégation incontestablement oui. Après, il y a beaucoup de travail encore pour tout mettre en musique. Même à -12 on ne s’est pas affolé et on est revenu avec méthode et patience. On fait quelques mauvais choix. Quelques fautes inutiles. On perd quelques ballons dans le money-time. On se fait peur mais on est là. La zone ? Je peux la mettre en place mais pas avec tout le monde. Ce n’est pas dans l’ADN d’un Daniel (Sackey) par exemple. On a proposé un peu plus de cohérence, cela devrait nous rassurer un peu mais le chemin est encore long.

Max (Eugène) ? Son retour est important, c’est notre capitaine, notre leader. Il avait beaucoup de poids sur les épaules car il avait manqué son début de saison à cause de sa blessure. C’était son rêve de jouer en Pro B et il a dû patienter. Puis il s’est libéré au fil du match pour nous apporter toutes ses qualités. Il a été une des clés de cette réussite comme les tirs de Théo ou Daniel à la fin. Ce succès est important au classement… et pour notre moral. Et bravo aussi à Châlons-Reims pour sa performance. »

« le piège s’est refermé sur nous ! »

« Nous savions où nous mettions les pieds ! Le HTV est une équipe solide, qui s’accroche, qui défend bien. On ne voulait pas rentrer dans un match bourbier, haché et pourtant on est tombé dans le piège. On perd 5 balles avant la mi-temps et 17 ensuite. Toujours les mêmes maux qui se répètent. Leur zone nous perturbe, pourtant on s’y attendait et on l’avait travaillé. Il faut que l’on apprenne de nos erreurs. Il faut respecter les fondamentaux du basket et ne pas jouer petit bras. C’est dommage de perdre de si peu contre un adversaire direct. »