HTV : « remontada » ratée à Tours !

Le HTV s’est vraiment compliqué la tâche hier soir sur les bords de la Loire et du Cher. En étant chloroformé en première mi-temps, il a donné le bâton pour se faire battre, au propre et au figuré.

Les joueurs du coach Cédric Heitz n’en demandaient pas tant et l’ont saisi à pleines mains.

Comme une mauvaise habitude, les Varois ont démarré timidement. Leur cinq majeur, Lefebvre-Eugène-Knezevic-Losser-Greenwood a balbutié son basket. Pas en défense où le minimum était assuré mais en attaque où l’adresse, les mauvais choix et les passes frileuses s’enchainaient.

Oublié le basket ciselé et précis.

L’horloge tournait et le préposé au compteur du HTV était en chômage technique ! Un panier de Théo Lefebvre, un trois points de Max Eugène et une foule de tirs ratés, le score restait à 5 unités au bout de 8 minutes ! Une misère quand on connait le potentiel de ces garçons capables de dégainer comme des snipers.

Malgré quelques ajustements de coach Borg, le 9-17 à la fin du premier quart faisait vraiment désordre pour une équipe arrivée dans le fauteuil de leader.

Et pour enfoncer un peu le clou, malgré les remarques et les conseils de Borg, le début du deuxième quart était encore plus délicat. Un 13-0 encaissé comme à la parade, un déficit qui ressemblait à celui du PIB de la France (!) et les questions ne trouvaient toujours pas de réponses.

Le dénommé Fabien Paschal animait un chantier dans toutes les positions et faisait tourner en bourrique les grands du HTV. Tours jouait à son rythme et cela suffisait largement pour se mettre à l’abri d’une équipe méconnaissable qui continuait à arroser sans la moindre réussite.

A la mi-temps (43-28), rien n’allait. Le HTV acceptait de jouer un match en plus de 80 points et attaquait pour terminer de façon famélique en moins de 60 points ! Rien à voir avec les statistiques de toute une saison. Le 9/27 de réussite aux tirs dont 2/10 à trois points était un fardeau à porter. Et les « Knights » s’en régalaient, eux qui restaient sur quelques performances trop moyennes au goût de leur public.

Il fallait donc que cela change, que la réaction arrive, que la fierté renaisse. Que des détails se règlent. Que les têtes se relèvent. Que des systèmes marchent enfin. Qu’un brin d’adresse revienne. La volonté, elle, était toujours là pour aller chercher la « remontada » !

Losser, Greenwood, vexés, montraient enfin les muscles. Knezevic, Cumberbatch, Mintogo, Jean et Simon se réconciliaient parfois avec le cercle. Eugène dessinait quelques charges. Lefebvre prenait des risques en allant défier les grands dans la peinture. La nature du combat changeait enfin et l’écart fondait comme neige au soleil. Tous les espoirs étaient encore permis.

Mais Tours, bousculé, acculé, trouvait son père Noël en la personne de Tanguy Touzé. Le joker maison, arrivé il y a 3 semaines.

Formé à Antibes, passé par Sorgues, le poste 2 arrosait les yeux (presque) fermés dans toutes les positions pour maintenir les siens à flots. Avec 23 points au final, il sauvait les siens. Dans une de ces soirées où tout vous réussit. Où vous pouvez prendre un billet pour la NBA s’il y a un observateur perdu dans cette petite salle.

Malgré ce facteur X, le HTV recolle patiemment. L’écart se réduit à cinq points (71-76).

La fin est réservée aux arbitres. Un festival de coups de sifflet. Une orgie de lancer-francs. Quelques décisions bien évidemment curieuses. Des techniques des deux côtés pour laisser la possession à Tours, des regards méchants, quelques réflexions déplacées… bref la panoplie parfaite du match piège qui se referme sur une équipe qui n’a pas su imposer son style pour un soir.

Et maintenant ? Le HTV a grillé un joker par rapport à Avignon et Caen qui ont gagné. Il va recevoir Chartres dans un match qui sent la poudre et qui a un goût de revanche après la défaite de justesse concédée au match aller.

Toutes les hypothèses sont encore ouvertes tant cette poule est homogène et relevée. La preuve ? Lors des cinq matches de la dernière journée, aucun écart supérieur à 8 points n’a été enregistré. La bataille fait rage.

Cette Nationale 1 est vraiment spectaculaire et d’un bon niveau…